Julie Raymond, enseignante-orthopédagogue, a travaillé pendant 24 ans avec des élèves sourds. En arrivant à l’école Gentilly (Dorval), elle a eu l’idée d’offrir des ateliers sur la question. À raison d’un midi par semaine pendant 18 semaines, 15 élèves sont sensibilisés à la différence et au handicap, à l’importance de prendre soin de son ouïe, en plus d’apprendre les bases de la langue des signes.
L’enseignante se réjouit du succès de l’activité offerte à des élèves de 4e, 5e et 6e année. Elles et ils sont très intéressés, dit-elle. Ils sont curieux de savoir si une personne sourde peut conduire une voiture (oui, elle le peut) ou de savoir comment ils peuvent être informés des pleurs de leur bébé (une alerte visuelle les avertit).
De temps à autres Mme Raymond accueille des spécialistes. Kim Foisy, audiologiste au CSSMB et sa stagiaire Maha Sabsabi sont venus parler de l’oreille, des saines habitudes d’écoute et des stratégies de communication avec une personne sourde. Cinq rencontres sont du reste animées par une formatrice d’Eversa, une entreprise offrant des services linguistiques dans la langue des signes. Enfin, il y a quelques jours, une représentante du centre de réadaptation Raymond-Dewar est venue discuter avec les jeunes de l’audisme (préjugés négatifs à l’égard des sourds), des services offerts à cette clientèle et de la culture des sourds.
L’intérêt des jeunes ne se démentant pas (même si le printemps est arrivé), Mme Raymond projette de reprendre l’activité au cours de la prochaine année scolaire. «Multiplions ces initiatives pour créer un monde plus inclusif et ouvert à toutes les différences !», conclut-elle.