Le CSSMB engagé pour l’environnement

L’engagement du CSSMB en faveur du développement durable (DD) est… durable. Le Centre de service a été le premier à avoir adopté une politique de DD en 2010 et il compte depuis quelques années sur une chargée de projet, de même que sur un comité dédié à ces enjeux. Le DD a du reste été inscrit dans le PEVR 2023-2027. À cela s’ajoutent les nombreuses initiatives réalisées dans les établissements et services. À l’occasion du jour de la Terre, CLIC fait le point avec Sandra Stocco, chargée de projet – développement durable.

CLIC : Le DD s’inscrit comme axe transversal dans le PEVR, ce qui signifie qu’il a un impact sur les trois orientations. Comment interprétez-vous ce souci de mettre cet enjeu au cœur de la réussite?
Sandra Stocco : Le DD est un concept qui se décline lui aussi en trois axes qui ont tous comme principal objectif de répondre aux besoins actuels, sans compromettre ceux des générations futures. Dans ce contexte, les milieux d’éducation ont la responsabilité d’assurer le bien-être de la clientèle et celle des membres du personnel en offrant des milieux de vie sains et stimulants, en adoptant des pratiques de gestion efficaces et responsables, pour finalement permettre aux élèves de quitter le système scolaire en ayant développé les savoir-être et savoir-faire qui leur permettront d’être des citoyens responsables.

CLIC : Le CSSMB s’est doté d’un comité de développement durable, qui y siège ? Quel est son rôle ? Quelles sont ses réalisations ?
SS : Le comité du développement durable du CSSMB est composé d’une ou d’un membre représentant chacun des services et des ordres d’enseignement. 

Le rôle du comité est de faire des recommandations à la Direction générale de manière à bonifier les pratiques institutionnelles. Depuis 2022, il a fait évoluer plusieurs dossiers, le plus récent étant la plateforme d’évaluation des performances ÉDD (en éducation aux changements climatiques) des établissements scolaires. Cet outil permet aux équipes-écoles de valider à quel niveau elles ont réussi à mettre en place des mesures managériales et pédagogiques qui soutiennent l’approche du DD. Le comité a également contribué à la rédaction d’un guide des bonnes pratiques en gestion des matières résiduelles.

Le comité reçoit des invitées et invités qui apportent leur expertise et permettent d’approfondir certains sujets dans le but de proposer des actions réfléchies et porteuses. Le comité a participé à l’activité Fresque du climat, qui permet, par le travail d’équipe et l’intelligence collective, de réfléchir aux actions possibles pour la transition écologique. Chaque année, le comité revoit la participation des membres pour que tous les services et ordres d’enseignement soient représentés par des gens volontaires et engagés.

CLIC : Vous pouvez nous parler du plan d’engagement qui se déploiera au cours des prochains mois ?
SS : La plateforme d’évaluation prévoit trois niveaux de développement pour chacun des axes du développement durable (écologique, social et économique). Le premier niveau, Le Débrouillard, représente un établissement ayant débuté une démarche de DD et qui arrive à sensibiliser les élèves et les membres du personnel à l’importance du sujet. Le deuxième niveau, L’éclaireur, représente un établissement qui a entrepris des changements de pratiques importants. Ces changements font en sorte que toutes les décisions des membres du personnel sont prises à la lumière d’une analyse des valeurs du DD. Le troisième niveau, L’expert, représente un établissement qui rayonne dans son milieu comme une organisation responsable et qui tente par tous les moyens d’améliorer, année après année, sa performance en termes d’écoresponsabilité. Les établissements qui s’engagent volontairement dans la démarche peuvent obtenir le logo associé à leur niveau de performance, s’ils répondent à tous les critères des trois axes d’un même niveau.

CLIC : Comment outiller les pédagogues afin qu’ils soient habilités à inclure le développement durable dans leur enseignement ?
SS : Comme centre de services scolaire, nous devons contribuer à la formation intellectuelle et au développement intégral de chaque élève. Comme éducatrices et éducateurs, nous avons le grand privilège d’accompagner les élèves dans l’exploration de tous les sujets qui feront d’eux des citoyennes et citoyens responsables et bienveillants. Présenter des situations d’apprentissage qui explorent les enjeux climatiques actuels est de ce fait incontournable, mais faire aimer le contact avec la nature est également indispensable.  On protège instinctivement ce qu’on admire et ce qu’on aime. 

Ainsi, pour s’assurer d’offrir aux enseignantes et enseignants l’opportunité d’avoir accès à une formation scientifique sur les changements climatiques, peu importe le champ d’enseignement ou l’ordre auquel ils enseignent, le CSSMB s’est associé à l’École de technologie supérieure pour offrir une formation de 2^e cycle aux intéressés. La cohorte-pilote débutera en mai prochain et le programme sera offert officiellement à la prochaine rentrée. Le CSSMB s’est d’ailleurs vu reconnaître une bourse en éducation aux changements climatiques de la part du ministère de l’Éducation. Plus nous aurons de personnel enseignant confortable d’aborder le sujet des enjeux climatiques en classe, plus les jeunes voudront protéger leur environnement et assureront l’avenir des générations futures.

CLIC : Enfin, comment devrait évoluer le dossier du développement durable, d’ici la fin du PEVR en 2027, et au-delà ?
SS : Le dossier du développement durable est en évolution positive depuis plusieurs années au CSSMB. Premier centre de services à adopter une politique DD en 2010, les projets ont été nombreux à travers les années. Ce qui est différent depuis 2022, c’est que les démarches d’implantation des valeurs DD sont organisées et se font en cohésion avec des mesures prises par les directions des services et des établissements. Les valeurs du management responsable font du chemin et en ce sens, il n’y a pas de retour en arrière possible. Cela ne veut pas dire que tout est parfait et qu’on se targue d’être sans failles, cela veut plutôt dire que le sujet est ouvert et que chacune des personnes en position de gestion peut désormais prendre des décisions éclairées en tout respect des meilleures pratiques de gestion responsable. Ainsi, le dossier du développement durable s’implantera à un rythme probablement exponentiel puisque de plus en plus de gestionnaires et d’enseignantes et enseignants intègrent à leur quotidien des pratiques responsables et en font la promotion auprès de leurs équipes ou leurs élèves.