Enseignante, Émilie Côté-Roy constatait que certains élèves souffraient d’anxiété. «C’est le trouble d’une génération», dit-elle. Elle n’est pas la seule à faire le constat, sur les réseaux sociaux, elle lit les propos de parents en quête de ressources pour venir en aide à leur enfant.
Elle songe alors à écrire un livre où les enfants trouveraient un message d’espoir, où ils apprendraient qu’il est possible d’apprivoiser ce mal qui les ronge et qu’ils ne sont pas seuls. Pendant des mois, elle prend des notes dans son téléphone. Les bribes, d’abord éparses, se mettent doucement en place. Elle profite d’un congé de maternité pour finaliser le tout, à savoir un album intitulé Un monstre vit dans ma tête. «Publier un livre, c’est réaliser un rêve d’enfance», ajoute-t-elle.
L’idée ayant longuement mûri, la rédaction est plutôt facile, moins d’une journée. La conseillère pédagogique remet son manuscrit à un éditeur (un seul), qui la rappelle quelques semaines plus tard. Commence ensuite un travail de réécriture. «Comme le texte est court, on a le temps de le peaufiner, par exemple en soignant la rythmique de chacune des phrases», explique l’écrivaine. Suit la recherche d’une ou d’un illustrateur qui saura traduire son propos en images. La quête est longue, mais le résultat est au-delà des attentes. En plus de retrouver l’esprit de son récit, Mme Côté-Roy découvre un deuxième niveau de lecture à travers les images.
Alors que le livre se trouve dans toutes les librairies commence une nouvelle étape, celle de la promotion. Mme Roy-Côté rencontrera son public pour la première fois au Salon du livre de Québec, au début du mois d’avril. La pédagogue a la piqûre de l’écriture et réfléchit à un deuxième projet littéraire; elle attend qu’il se précise avant d’en parler.
