(21 mai 2021) – Pilotés par l’enseignant Bruno Bastos, les élèves du club de robotique de l’école secondaire Saint-Laurent se sont illustrés en obtenant la 2e place des défis d’habileté Recharge Infinie at Home 2021 de la division Zirconium, laquelle regroupe des équipes canadiennes, américaines et mexicaines. La compétition invite les participants à s’engager de deux façons : en prenant part à une compétition d’habileté et en posant leur candidature pour des prix attribués par les juges.
Une très belle deuxième place
L’équipe devait démontrer ce que le robot et son pilote savait faire au cours d’une compétition d’habileté réalisée localement, puisque la pandémie faisait obstacle à une rencontre en présentiel, comme c’est généralement le cas. Les jeunes scientifiques devaient relever cinq défis (voir encadré ci-dessous); en vertu des 446,27 points obtenus, l’école finit deuxième, à moins de quatre points de la médaille d’or. Elle termine en outre 55e sur les 1302 équipes provenant de partout dans le monde. «Notre performance est le résultat de nos efforts soutenus depuis des années. Ce travail nous a permis d’être très compétitifs vis-à-vis les équipes américaines et internationales. Nous sommes, cette année, la seule équipe québécoise à avoir réussi à remporter un trophée et une médaille aux jeux d’habileté», se réjouit M. Bastos.
Un prix du jury
Les élèves étaient ensuite invités à répondre aux questions des juges chargés de décerner quatre prix spéciaux. «Ce sont des entrevues très techniques où l’évaluation se fonde sur la capacité des élèves d’expliciter différents points techniques», affirme l’enseignant qui est très fier du prix de l’autonomie (Autonomous Award) obtenu par ses protégés.
«Nos élèves ont impressionné le comité en démontrant la complexité et l’efficacité des algorithmes qu’ils ont développés. Ils ont intégré des concepts enseignés à l’université tels que la vision stéréoscopique par ordinateur, l’utilisation de capteurs et d’actuateurs industriels pour l’automatisation et l’utilisation de boucles de contrôle Proportionnel-Intégral-Dérivé», poursuit M. Bastos. Il explique que le robot est en mesure d’imiter instantanément les actions des pilotes humains, mais aussi d’utiliser son canon à trois degrés de liberté pour suivre une cible en temps réel partout sur le terrain. En d’autres mots, cela signifie que l’algorithme développé par les élèves est si précis qu’au basket-ball, sur 24 ballons tirés de la ligne des trois points, le robot enfile 22 paniers. L’histoire ne dit pas si Express-O pourrait être repêché par la NBA.
L’équipe d’Express-O est constituée de neuf élèves de 4e et de 5e secondaire : Willian Azar, Amadeo Chihane, Christ Hajj, Sohaib Kaidali , Joseph Nemnoum, Nghi Hoang Dan Nguyen, Luan Nguyen Dat, Madhushaan Pannambalam et Maria Sofia Romero Fernandez. À ceux-ci s’ajoutent quatre anciens élèves maintenant au cégep : Mouad Motassim, Salma Ibrahim Sheta, Sacha Simard et Dongyue Xie. M. Bastos précise qu’elle compte généralement entre 20 et 25 élèves, mais que cette année, en raison des difficultés liées à la pandémie, elle n’a pas pu intégrer de nouveaux élèves.
Les cinq travaux d’Express-O
La compétition demande aux élèves de programmer un robot et de le manipuler pour qu’il réalise des tâches variées.
1. Recherche galactique : le robot réalise un parcours en mode autonome, tout en repérant et en collectant des balles aussi vite que possible.
2. Navigation autonome : le robot effectue des parcours prédéterminés, sans intervention humaine et aussi vite que possible.
3. Hyperdrive : les pilotes font circuler le robot dans quatre itinéraires à obstacles, à distance et aussi rapidement que possible.
4. Précision interstellaire : les pilotes relèvent un défi de tir de précision en lançant des ballons sur une petite cible, à partir de quatre zones différentes.
5. Port d’alimentation : les robots marquent autant de points que possible, en une minute, en collectant des ballons au sol et en les lançant sur une cible.